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Giulia Cocciantelli, 2006 | Moutier , BE
Ce travail explore l’implication des jeunes de Moutier en politique. Le but était de comprendre ce qui poussait les jeunes prévôtois à voter. Pour cela, j’ai mené une étude mixte, ce qui m’a permis d’avoir une vision plus complète du sujet. J’ai donc réalisé un questionnaire et des entretiens, tout en m’inspirant d’un travail de bachelor qui avait traité du même sujet. Au cours de ce travail, j’explore deux hypothèses principales : la première, que les jeunes votent peu et la deuxième, que les jeunes de Moutier se rendaient plus aux urnes pour les sujets concernant l’appartenance cantonale.
En raison d’imprévus dans la récolte de données quantitatives, en particulier à cause du peu de réponses obtenues par les jeunes de Moutier, il a fallu m’adapter et revoir l’utilisation de certaines données. En conclusion, mon travail n’offre pas de réponses définitives à l’hypothèse de la faible participation des jeunes de Moutier. En effet, mes deux principales sources, le questionnaire et les entretiens, se contredisent. Elles restent tout de même les deux légitimes. Concernant la participation des jeunes lors de la votation sur l’appartenance de Moutier, on observe que les jeunes se mobilisent plus et plus facilement. C’est un point que mes deux principales sources appuient.
Problématique
La problématique principale de ce travail était de savoir comment les jeunes de Moutier votaient. Qu’est-ce que qui les influençaient à voter ou non ? Y a-t-il réellement un absentéisme chez les jeunes ?
Méthodologie
Je me suis documentée sur internet afin de récolter des données sur l’implication des jeunes en politique. Il n’y avait pas d’informations particulières à Moutier, alors j’ai dû aller les chercher à la source. C’est pourquoi j’ai adopté une méthode de recherche mixte, c’est-à-dire une combinaison de données quantitatives et qualitatives, respectivement avec le questionnaire en ligne et avec des entretiens. Le questionnaire a été distribué à la ville de Moutier via un magazine et au gymnase de Bienne et du Jura bernois. Il a finalement généré un total d’environ 250 réponses. Quant aux entretiens, j’ai en réalisé trois avec des politiciens et deux autres avec des jeunes non-votantes.
Résultats
Dans le questionnaire, 82% des jeunes de 18–25 ans ont répondu qu’ils votaient. Les jeunes participeraient donc aux votations de manière active. Pourtant, les politiciens interviewés pensent que les jeunes votent moins. Si les politiciens ont l’impression qu’il n’y a pas assez de jeunes politisés, alors comment comprendre les résultats du questionnaire ? On peut faire l’hypothèse que mon questionnaire est limité en raison de l’échantillonnage et des différents problèmes rencontrés lors de la création de celui-ci. En effet, l’échantillonnage n’a pas été très concluant et a réuni presque uniquement les jeunes qui participaient déjà à la vie politique. Ce qui a justement pu créer cette différence de réponse entre les politiciens et le questionnaire.
Discussion
Il est important de noter que dans cette étude, le type de recherche, c’est-à-dire une recherche mixte, est complexe à utiliser, d’autant plus pour une étudiante au gymnase. C’est pourquoi le questionnaire n’a pas forcément amené les informations attendues. Peu de jeunes de Moutier ont répondu au questionnaire et ceux l’ayant fait avaient de grandes chances d’être plus engagés, donc d’être des votants, ce qui peut biaiser les résultats. La partie ayant été la plus complexe pour moi fut la recherche quantitative.
Mes hypothèses ont plus au moins été confirmées par les résultats obtenus. Il est toutefois difficile d’affirmer qu’elles sont véridiques, étant donné que ce ne sont pas des données aussi précises que celles que la commune obtiendrait si elle recensait l’âge des votants.
Conclusions
Finalement, ce travail se retrouve sans réponses définitives. Ce qui n’est en soi pas grave. Il reste quand même des points qui mériteraient un changement si cette étude devait être recréée. Il faudrait mieux cibler le public que l’on souhaite atteindre, dans mon cas les 18-25 ans. Pour ce faire, plusieurs pistes peuvent être explorées. La principale étant d’avoir un système de récompense en cas de réponse au questionnaire, ainsi on obtiendrait déjà plus de réponses. Les participants auraient alors une chance d’être récompensés pour le travail fourni. Grâce à cela, la partie du travail menée par questionnaire serait plus complète et apporterait plus à l’étude. Il faut en tout cas garder le principe d’étude mixte afin d’avoir une réponse qui englobe l’éclairage plus complexe du qualitatif et que l’aspect représentatif du quantitatif.
Appréciation de l’expert
Etienne Furrer
Ce TM s’intéresse à un sujet central de notre démocratie : la participation politique des jeunes. Giulia n’a pas froid aux yeux : s’attaquant à la question à travers une méthode mixte, elle s’est à la fois servie d’entretiens semi-directifs, avec des politiciens locaux ou des proches, et d’un questionnaire quantitatif. Bien sûr, elle a rencontré des difficultés, notamment dans la récolte des données. Toutefois, elle a réussi, malgré certains biais, à les prendre en considération et à pondérer intelligemment ses résultats. Soulignons enfin son très sérieux et important travail de réécriture.
Mention:
bien
Gymnase de Bienne et du Jura bernois
Enseignant: Prof. Frank Bassi